1115  à M. Caille

Autorisation de vendre un terrain. Le choléra s'éloigne d'Amiens. MLP. à Duclair.

Duclair, 10 août [1866]

            Mon bien bon ami et fils en N.S.,

            Je ne vois pas d'inconvénient dans la vente que vous proposez de faire d'une petite partie de votre terrain de S^t Jean, afin de constituer une assiette à l'hypothèque à produire pour la tutelle des orphelins que vous avez recueillis ces temps derniers dans votre maison. Cet arrangement sera d'autant moins grave que vous vous réservez la faculté de racheter cette parcelle de terrain dans le cas où elle serait vendue au prix de 1.000f, frais compris.

            J'avais appris avec joie, par les journaux, la presque cessation de l'épidémie à Amiens, mais le témoignage de ceux qui sont sur les lieux est plus sûr que toutes les affirmations de la presse; les renseignements que vous me donnez sont conséquemment les bienvenus et rassurent, en particulier, ceux de nos frères dont les familles sont à Amiens.

            Je suis ici pour une douzaine de jours, tant pour régler quelques affaires de ma sœur que pour remettre un peu ma santé avant les mauvais temps de l'hiver.

            Adieu, mon bien bon ami et fils en N.S., croyez bien à toute notre affection pour vous et pour vos frères.

                                                                                             Le Prevost