M. Lantiez de retour de la cérémonie d'ordination.
Diverses questions concernant l'œuvre
d'Arras.
Vaugirard, 28 novembre 1866
Mon bien bon ami et fils en N.S.,
M. Lantiez nous est arrivé hier au soir sous l'impression encore des douces
joies qu'il avait ressenties, très touché aussi de la bonté toute paternelle de
Mgr l'Evêque, enfin bien reconnaissant de l'aimable bienveillance de
votre bonne mère; nous remercions Dieu ensemble, dont la tendre charité s'épand
sur nous directement et par l'intermédiaire des âmes auxquelles Il
inspire son esprit de condescendance et d'amour.
Voilà que M. Chaverot s'échappe de la promenade du séminaire pour venir se
réjouir avec nous de votre ordination; on ne saurait dire combien son âme est
sympathique et était vraiment façonnée pour s'unir à une famille religieuse.
Le jeune instituteur qui devait vous être envoyé paraît fort hésitant dans sa
décision; M. Lantiez va tout à l'heure à l'Ecole Normale des Frères pour
s'assurer, à tout événement, d'un remplaçant; vous n'avez donc aucunement, je
crois, à en prendre inquiétude.
Je vous envoie, comme je l'ai dit, 100f,
pensant que l'ordination vous a peut-être induit en quelques frais, et sachant
d'ailleurs que la maison d'Arras n'est pas en avance; j'aurai à vous envoyer, à
la fin du mois de décembre, 200f
pour le trimestre; si vous étiez trop en gêne, je pourrais les envoyer plus
tôt; si vous pouvez ne point devancer, cela établira mieux la régularité des
envois; vous ferez selon la nécessité.
M. Lantiez a trouvé, m'a-t-il dit, tout votre personnel, et M. Guillot en
particulier, bien disposé; j'écrirai bientôt à ce dernier.
Offrez mon hommage respectueux à votre bonne mère et tous mes tendres
sentiments à nos frères.
Votre affectionné ami et Père en N.S.
Le Prevost
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