Remerciements pour les vœux de fête et de nouvel an.
Affection de MLP. pour ses frères. Joie de voir sa famille
"demeurer dans son esprit de primitive simplicité".
Vaugirard, 3
janvier 1867
Mon bien cher enfant en N.S.,
Je vous envoie, pour Mgr d'Angers, une petite lettre que je vous
prie de lui faire remettre le plus tôt possible. Je m'aperçois que je n'ai rien
dit pour Messieurs les Vicaires Généraux; réparez cela en leur disant, dès que
vous en aurez l'occasion, quelques mots de respect et de reconnaissance de ma
part.
J'écris surtout ces lignes pour vous remercier, ainsi que nos frères, de vos
vœux de fête et de nouvel an. Je vous embrasse tous bien tendrement et je vous
ai portés tous devant Dieu en commençant l'année. Dites un mot affectueux à
chacun, ce m'est un vrai regret de ne pas vous écrire à tous; j'espère que le
f. Léon [Guichard] est bien accoutumé, que le cher M. Ladouce nous donnera, à
ses bons parents et à nous, la joie de le voir s'affermir dans le service de
Dieu; sa bonne mère m'est venue voir ces jours-ci; elle prie tant qu'elle obtiendra
la persévérance de son enfant dont elle juge si sagement les véritables
intérêts.
Bon souvenir aussi à notre frère Jean [Gauffriau]; que le Seigneur fortifie sa
santé et le maintienne en ses bonnes dispositions; enfin, bien des tendresses à
mon cher enfant Moutier, le plus ancien aujourd'hui avec vous à Angers et qui
donnera constamment, j'en suis sûr, le bon exemple à tous.
Tous nos frères vous aiment et sont toujours tendrement unis; la famille
demeure dans son esprit de primitive simplicité et vous garde, de cœur et
devant Dieu, le plus affectueux souvenir.
Votre ami et Père
Le Prevost
|