Paiement de sa pension. La santé du frère Legrand donne
des signes d'inquiétude.
8 janvier 1867
Bien cher ami et fils en N.S.,
J'ai reçu, il y a déjà trois jours, les 200f. pour le trimestre de votre pension; je n'ai
pu vous en accuser plus tôt réception à cause des fêtes du nouvel an, etc.
Je vous envoie une petite épître du f. Alexandre [Legrand]; il est toujours bon
religieux, consciencieux, régulier; sa santé laisse de temps en temps à
désirer, mais sans accidents très graves; ce sont des éblouissements qui
suspendent tout à coup le sentiment et le laissent sans mouvement; ces jours
derniers, il a eu un de ces étourdissements étant à table; on s'est aperçu
qu'il était immobile, appuyé à la table; on l'a enlevé, porté dans la cour sans
qu'il en ait conscience; dix minutes après, il jouait aux boules en récréation
dans la cour. Je crains cependant qu'en se répétant, ces accidents n'altèrent
un peu le cerveau.
J'ai reçu aujourd'hui une très aimable lettre de notre vénéré Père Mgr d'Angers;
il se loue toujours des bons services de votre petite communauté et montre le
plus affectueux intérêt pour l'ensemble de la famille.
Tous vous assurent ici, avec moi, de leur tendre attachement.
Votre ami et Père affectionné en N.S.
Le Prevost
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