Relations avec la SSVP. Choix du Président et du Vice-Président de
l'œuvre de Ste-Anne.
Vaugirard, 1er
février 1867
Mon cher enfant en N.S.,
J'ignorais absolument qu'il fût question de nommer M. de la Villeboisnet à la Présidence de Ste-Anne.
M. son père et lui sont venus me voir ce matin pour me l'annoncer, et c'est
immédiatement après leur visite que M. Planchat vous a envoyé un mot de ma
part. Nous avons peut-être à craindre qu'on ne nomme un Vice-Président, moins
sympathique pour nous (nous croyons que M. de la Villeboisnet prendra
d'assez haut les choses pour nous servir, sans nous apporter d'entraves), mais
il est à Paris 4 mois de l'année seulement et il doit, il paraît, cette année,
s'absenter déjà dans deux mois pour affaires graves le concernant (ceci est à
prendre comme secret). Donc, le Vice-Président serait Président de fait. Mais
nous ignorons sur ce point ce qui est projeté.
Autre point. M. Lantiez est allé à l'Archevêché et a parlé à M. Lagarde de M.
l'abbé Leclerc. M. le Vic. Général a répondu: "Oui, il pensait à vous, et
nous, nous avions songé à lui donner un emploi, mais son Evêque l'a
redemandé." Nous pensons que seulement l'Evêque de M. Leclerc a
consenti à ce que qu'il retournât dans son diocèse, mais que si M. Leclerc, se
voyant accepté par nous, demandait à venir chez nous, il obtiendrait aisément
permission de nous rester. S'il ne croyait pas pouvoir demander lui-même,
peut-être trouverait-il bien que nous demandions nous-mêmes; l'obstacle
principal, qui était du côté de l'Archevêché, étant levé, il semble que, si
vous ou M. Hello voyiez le plus tôt possible M. Leclerc pour causer de tout
cela avec lui, ce serait très bien, car l'éloignement de M. Baltenweck va nous
créer de nouvelles gênes.
Votre ami et Père
Le Prevost
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