Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 1101 - 1200 (1867)
    • 1199  à M. de Varax
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour activer les liens aux concordances

1199  à M. de Varax

Avis divers relatifs à l'œuvre d'Arras. Observation sur le ministère paroissial. A Arras, l'aumônier du patronage étant sous-occupé, il faut maintenir et l'école et le patronage.

 

Vaugirard, 16 avril 1867

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Notre retraite commencera le dimanche au soir, 5 mai, et nous sera donnée par un r.p. du Collège, le r.p. Leblanc, directeur du spirituel de cette maison.

            Vous arrangerez pour le mieux l'envoi de ceux d'entre vous qui devront y participer; je ne puis, à cet égard, vous donner d'instructions qui pourraient préjudicier aux besoins de vos services.

            Vous règlerez aussi pour le plus grand bien le départ de M. Trousseau et le temps de son absence; je pense, comme vous, que huit jours passés chez sa mère sont bien assez; l'obstination de cette famille est, espérons-le, plus aveugle que mauvaise; les bons procédés lui ouvriront peut-être les yeux; il sera nécessaire toutefois que la grâce de Dieu intervienne.

            Le lundi de Pâques, nous allons d'ordinaire retrouver nos enfants de Vaugirard à Bellevue, où ils assistent aux vêpres et au salut à 4h.; il est probable que, si j'y vais, je ne partirai pas de Chaville avant 2h.40 et peut-être 3h.40. M. Victor [Trousseau] m'y trouverait donc au moins jusqu'à 2h.40.

            Je crois qu'il sera bon de ne pas relever ses admirations pour le ministère paroissial; elles peuvent être une taquinerie et, en tous cas, l'esprit de contradiction pourrait les rendre réelles de fictives qu'elles sont présentement.

            Je ne vous ai point dit, à propos de votre prédication dans la paroisse d'Arras où on vous avait invité dernièrement, que nous nous abstenons des prédications dans les paroisses de villes, parce que le fait était tout exceptionnel; j'ai pensé que vous aviez cette même disposition et que vous éviteriez, autant qu'il dépendrait de vous, d'accepter de tels engagements.

            Je m'étonne que Mgr d'Arras pousse à la suppression de notre école qui avait été jugé nécessaire; elle se fait assurément dans un bon esprit et avec toutes les garanties chrétiennes désirables; les établissements d'instruction tenus religieusement pourraient-ils donc être jamais trop nombreux? Les mauvais sont malheureusement bien plus multipliés qu'il ne faudrait.

            Est-il certain d'ailleurs qu'un patronage aussi peu nombreux que l'est celui d'Arras motivât la présence d'une communauté, fût-elle réduite à trois personnes; que feraient ces religieux durant la semaine? du ministère dans la ville pour ce qui regarde le prêtre, mais ce n'est guère là notre fin directe; il faudrait donc s'occuper à quelque autre œuvre, mais avons-nous position suffisante à Arras pour cela?

            Adieu, mon bien bon ami et fils en N.S.; prions toujours beaucoup, c'est le plus sûr de nos actes et le plus puissant.

            M. Paul [Baffait] reste fort malade, avec une tout imperceptible amélioration. Vous ne m'avez rien dit de vos malades; il me semble qu'il pourrait y avoir un peu d'espoir pour votre cher frère, la jeunesse a de telles ressources et les prières de votre bonne mère doivent tant valoir auprès de Dieu!

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                                Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License