1383  à M. de Varax

MLP. s'en remet à M. de Varax du soin de régler les détails du voyage à Rome.

Nazareth, mardi 23 février [1869]

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Vous avez été bien inspiré assurément en sollicitant près de M. de Bretenières le bien de sa société pour nous, je l'ai compris dès le commencement; une fois encore, soyez sûr que j'entrais bien dans vos intentions.

     Je n'ai pas d'autre raison de hâter notre départ que celle dont je vous ai fait part: mettre fin à une incertitude déjà longue; mais nous devons éviter aussi toute précipitation et tout le premier j'aurai peine peut-être à être prêt, tant je vois de détails à régler avant de tout quitter ici.

            Merci de la lettre très bonne de M^gr d'Amiens, je l'ai fait copier. Quant au voyage, réglez tout comme vous le croirez bien, vous avez plus que moi parcouru les chemins que nous avons à suivre, vous serez mon conducteur. Pour le jour, j'avais annoncé à tous que nous partions le mercredi 3 mars; vous pouvez maintenir cet arrangement qui m'ira aussi bien que l'autre; sinon, je tâcherai d'être prêt pour le mardi, si vous vous arrêtez à ce dernier parti; je vous attends, en tout cas, pour lundi.

            Si vous voyez inconvénient ou retard dans le séjour à Lyon, n'auriez-vous pas le temps encore de demander à M. Berloty de vous envoyer ici, à telle adresse que vous voudrez, pour la recevoir lundi, telle somme qu'il aurait à vous adresser? Peut-être est-il trop tard.

            Je ne sais pas encore qui nous pourrons vous envoyer; M. Lantiez irait volontiers vous voir vendredi, le malheur est que, toujours courant chacun de notre côté, nous ne pouvons nous trouver pour concerter et décider nettement les choses. Je vais y tendre encore.

            A bientôt, mon cher enfant, mille affections à tous. M. Gérold est déjà à Chaville.

                                                                                             Le Prevost