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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1401 - 1500 (1869 - 1870)
    • 1416  à M. de Varax
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1416  à M. de Varax

Exhortation àe la patience et au support des difficultés inhérentes aux fondations. Faire de son mieux et le Seigneur fera le reste. Sauvegarder surtout la charité. sollicitude pour la santé des frères. Nouvelles de la maison de Rome.

 

Chaville, 9 juin 1869

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Je reconnais une fois de plus, par le contenu de votre dernière lettre, qu'il plaît au Seigneur de nous éprouver dans nos œuvres par les difficultés sans nombre que nous y rencontrons; mais rien de solide et de valable ne s'opère qu'avec force labeur et peine; la terre, labourée et semée, ne porte des fruits que par la patience, et ceux-là seuls se sauvent qui persévèrent jusqu'à la fin; ayons donc bonne confiance, marchons au jour le jour dans la paix, dans le travail et la charité, Dieu nous assistera et sa grâce comblera tous les vides de notre insuffisance.

            M. Fonlupt va de mieux en mieux; après que je l'aurai vu demain à Vaugirard, je pourrai préparer son départ, je le pense, pour les premiers jours de la semaine. M. Audrin réunit les quelques vêtements de M. Ginet pour les lui envoyer par cette occasion, mais il ne paraît pas qu'il y en ait aucun qui puisse aller pour une tenue un peu soignée. Je pense que M. Caille, à raison des bons services de M. Ginet, lui donnera volontiers un petit paletot d'étoffe d'Amiens, lequel sera propre et convenable, bien que d'un prix minime. Par M. Fonlupt aussi, nous vous enverrons une chape, je crois, déposée par un marchand à votre adresse à Nazareth.

            M. Marcaire vient de m'écrire une petite lettre bonne, filiale et soumise, comme sont toutes celles qu'il m'écrit, mais par laquelle il exprime la crainte que son emploi à la rue de Noyon devant être plus fatigant que celui dont il est présentement chargé, le fardeau ne soit trop lourd pour sa santé assez affaiblie depuis quelque temps. Je l'invite, dans ma réponse, à faire ces observations à M. Caille, afin que ce dernier, ou avise à diminuer la tâche rue de Noyon, ou ne la donne pas à M. Marcaire, ou fasse prendre avant tout une quinzaine de jours de repos à ce cher frère, dès que l'arrivée de M. Fonlupt rendra cette mesure plus praticable.

            M. Pattinote n'est pas encore en état de porter un service soutenu, ni de se passer des soins de l'infirmerie; nous verrons après qu'il sera remis s'il peut recevoir quelque mission temporaire. L'intention de ces MM. de St-Sulpice est que sa maladie ne retarde pas son avancement dans les ordres et qu'il subisse à cette fin, après les vacances, un examen qui lui permettra de reprendre avec les autres la suite des cours.

            Je ne réponds ici que bien imparfaitement aux points énoncés dans votre dernière lettre, mon bien cher enfant, mais il en est beaucoup auxquels il n'y a d'autre solution, quant à présent, que la prière et l'attente confiante en la protection toujours si fidèle du Dieu que nous servons; faisons de notre petit mieux, comme me dit souvent notre vieux père Louis [Boursier], et le Seigneur fera le reste; sauvegardons surtout la charité, tâchons de l'inspirer à ceux qui nous entourent en leur donnant l'exemple du calme, du support patient; les choses prendront enfin une meilleure assiette et notre vertu méritera de plus grandes assistances d'En haut.

            Je vais continuer à prier à cette intention, en même temps que j'aurai les yeux attentifs aux moindres jours qui se feraient, pour vous aider, de notre côté, autant qu'il dépendrait de nous.

            Les santés et les bonnes dispositions semblent se remettre à Rome; nous avons envoyé hier comme aide à M. Jean-Marie [tourniquet] le jeune Rabusier, Séminariste, son ancien protégé, qui suspend pour un an ou deux ses études et qui a demandé à se rendre près de lui comme postulant de notre Communauté. Le Comité l'a admis à ce titre.

            Le changement de local du Cercle des Zouaves paraît souffrir des difficultés; le Comité, sans rejeter le projet, a désiré, comme je l'avais demandé moi-même, qu'on prît l'avis de M. Descemet; je doute qu'il soit favorable; peut-être, en effet, le Caffè Nuovo créerait-il encore plus de difficultés pour cette œuvre déjà épineuse.

            Adieu, mon bien cher enfant; je pense que Mme de Varax est rentrée chez elle, j'apprendrai avec plaisir que sa saison de bains a été favorable à sa santé. Offrez à M. Caille et à tous nos ff. mes bons souvenirs et partagez avec eux mes sentiments de tendre affection en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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