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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1401 - 1500 (1869 - 1870)
    • 1493  à M. d'Arbois
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1493  à M. d'Arbois

Vœux de nouvel an. MM. de Varax et de Lauriston accablés par leurs travaux. "Daigne la grâce de Dieu suppléer à toutes nos indignités et impuissances".

 

Chaville, 10 janvier 1870

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vous remercie, ainsi que nos ff., de votre bonne lettre de fête et de nouvel an; vous savez d'avance combien nos vœux sont sincères pour vous et pour ceux qui partagent vos travaux; puisse la cordiale charité que le Seigneur a mise dans notre petite famille s'accroître encore et ne s'amoindrir jamais.

            Ordinairement, chacun de nos ff. m'écrit un mot à cette occasion; tous l'ont fait comme toujours, hors ceux d'Angers (M. Boiry m'a écrit). Je le remarque, non pour moi, mais pour rester fidèle aux traditions qui ont leur valeur quand elles concourent à rendre un devoir et une marque d'affection au chef de la famille.

            M. Georges [de Lauriston], accablé par ses travaux et plus encore par les responsabilités financières qui pèsent sur lui pour Vaugirard et pour Grenelle, s'affaisse sous le poids et est absolument découragé pour ses sermons de cette année. Il déclare son impuissance à rien entreprendre s'il n'est aidé, soutenu et poussé. J'ai demandé à M. de Varax (près de qui M. Lantiez vient de se rendre) de venir à Vaugirard deux ou trois semaines, quand il pourra quitter Amiens, afin de donner un coup de main à M. Georges pour ses sermons. Si j'attendais le moment où vous serez libre d'arriver vous-même ici, il serait beaucoup trop tard; la saison est déjà avancée et le premier pas n'est point encore fait.

            Pour tout dire, je crois ce séjour momentané au foyer de la Communauté nécessaire aussi pour M. de Varax; les travaux à Amiens ont été rudes pour lui; les fatigues de la charge, jointes aux fréquents malaises de sa santé, l'ont mis dans un état physique et moral qu'il m'a déjà signalé plusieurs fois et qui a quelques indices inquiétants, non comme menace d'une prostration absolue, mais au moins comme indiquant peut-être qu'un temps de calme et de détente lui serait nécessaire avant qu'il pût reprendre la responsabilité d'une autre œuvre.

            Je vous communique ci-joint, confidentiellement, sa dernière lettre, de même couleur que deux ou trois autres qui l'ont précédée; je vous prie de me la renvoyer après l'avoir lue. Cet état de choses pouvant amener un délai dans les mutations arrêtées, peut-être serait-il bien de ne pas indiquer votre départ d'Angers comme immédiat, pour ne pas avoir à dire ensuite qu'il serait retardé.

            Nous allons comme toujours; tous sont très occupés et trop chargés, soit à cause du poids des œuvres, soit à cause de notre insuffisance. Daigne la grâce de Dieu suppléer à toutes nos indignités et impuissances.

            Adieu, mon bien bon ami; offrez mes respects à MM. les Vicaires Généraux. Si vous pensez que je dusse leur écrire à l'occasion du nouvel an, comme je le faisais pour Mgr d'Angers, dites-le moi vite; je n'écris point d'ordinaire à Metz ni à Amiens.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 

 

 




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