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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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1556 à M. d'ArboisConseils pour le remplacement provisoire du Supérieur d'Angers. Nouvelles des frères. M. Lantiez semble devoir faire défaut. Mission du Supérieur: suivre et soutenir ses frères.
Chaville, 6 juillet 1870 Mon bien cher ami et fils en N.S., J'ai reçu votre bonne et longue lettre du 2 de ce mois; je crains d'y répondre brièvement plus que je ne voudrais, étant assez encombré d'arriéré en suite des fêtes, de la première communion et confirmation de nos enfants et, hier, de la fête du Sacré Cœur. Tout s'est passé d'une manière satisfaisante, nous n'avons qu'à en louer Dieu. Je le remercie aussi de tout ce que vous faites à Angers pour soutenir à la fois la communauté, les œuvres et pourvoir encore aux charges du passé. Les 2.000f qui resteront dus à N.D. des Champs, avec le délai qui vous est laissé, ne paraîtront pas, je l'espère, une grosse charge à M. de Varax. Je reçois (avant-hier, je crois) une lettre de lui; il n'est arrivé à Bagatz que le 28 juin, il se trouve assez bien, je crains un peu qu'il ne juge pas son repos assez long s'il s'arrête au 30 de ce mois; il ne m'en dit rien toutefois, mais je le présume par quelques mots qu'il m'a dit ici sur l'importance qu'il verrait pour lui à prendre part au Congrès de Versailles436; je regretterais qu'il différât tant à reprendre sa position à Angers, où un supérieur est bien nécessaire. Espérons que tout s'arrangera pour le mieux. Je ne vois nul inconvénient à ce que vous alliez vous-même à ce Congrès si M. de Varax, par ses retards, ne prolonge plus qu'il n'est désirable votre retour parmi nous. Nous sentons grandement votre absence, et elle n'est supportable qu'à la condition d'être fort limitée. Je ne vois rien de bien neuf à Vaugirard, M. Barthélemy [Marchand] y donne son aide depuis quinze jours et montre bonne volonté. Dalstein ne nous restera pas, sa famille s'est liguée pour l'entraîner, il a cédé; ce sera une difficulté pour les classes. Nous ne recevons aucune nouvelle de M. Boucault; si vous deviez tarder plus que jusqu'au 18 (jour que vous proposiez à notre entière satisfaction), ce pourrait être un embarras pour les arrangements à prendre avec lui, car il pourrait nous presser de les conclure et j'aimerais ne les faire qu'avec vous qui avez suivi de près l'affaire. J'aimerais que, doucement, vous interrogiez M. de Varax sur ses désirs, relativement à son retour, en lui disant les raisons qui vous faisaient entrevoir le 30 comme le terme de son absence. M. Henry [Piquet] s'est résigné à attendre aussi le retour de M. Boucault. M. Charrin est fatigué; le gros de la tâche pèse sur lui. Je ne sais pas au juste où en sont les travaux. Tâchez de voir et de confirmer nos ff. d'Angers; ne pourriez-vous employer M. Boiry à débrouiller les comptes? Je le crois assez discret. Jugez la chose toutefois, je ne la vois que de loin. Je tâcherai de donner M. [Adolphe] Lainé à M. de Varax, mais nous aurons des difficultés bien grandes pour pourvoir à tout; il paraît de plus en plus assuré que M. Lantiez nous fera défaut; le poste d'Amiens sera donc à pourvoir, et comment? Nous ne voyons rien, absolument rien, prions Dieu de nous inspirer. Cette communication est pour vous seul. J'avais écrit à M. Moutier une lettre affectueuse, il ne m'a rien répondu; peut-être qu'après s'être entretenu avec vous, il sera mieux disposé. Je crains que les vacances entières pour M. Boiry et M. Perthuisot, passées à Chaville, ne leur paraissent longues; n'y aurait-il pas lieu de partager cette durée? Pour M. Perthuisot d'ailleurs, sa présence n'est-elle pas nécessaire à N.D. des Champs? Je crois que nous enverrons un séminariste, peut-être deux, à Angers au retour des vacances; je n'ai encore rien de clair. J'approuve votre proposition pour les dépenses de M. Boiry; je vais donc joindre ici seulement les 500f pour la dette de N.D. des Champs. Je n'ai pas le moindre doute sur l'utilité de votre retour à Vaugirard; quant aux quelques petits dissentiments dont vous me parlez, je n'y vois nulle gravité et je crois qu'ils sont plutôt des malentendus que des défauts d'accord; d'ailleurs, on ne saurait jamais éviter quelques supports, même entre frères; acceptons donc d'avance les conditions de toutes les associations humaines. Adieu, mon bien cher ami, je vous recommande encore nos ff.; les suivre et les soutenir est notre première obligation après celle du soin de nous-mêmes. Tous vous assurent avec moi de leur tendre affection en N.S. Votre ami et Père Le Prevost
Je joins ici des pièces arrivées pour M. Ginet. M. Jean-Marie [Tourniquet] est arrivé le 4, lundi dernier, fatigué seulement; le repos le remettra. M. Chaverot est bien posé à Rome comme aumônier. |
436 Il s'agit ici du Congrès où fut décidée la fondation de l'Union des Directeurs des Associations ouvrières catholiques, sous la présidence de Mgr de Ségur. |
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