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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1501 - 1600 (1870)
    • 1581  à M. Chaverot
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1581  à M. Chaverot

Du fait de la guerre (évacuation de Rome par les Français le 5 août, l'armée piémontaise est aux portes de la Ville), la situation est difficile pour nos œuvres. Surveillance nécessaire du personnel. Dieu mène tout à bonne fin. Nouvelles de Paris.

 

Vaugirard, 31 août 1870

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            J'ai reçu avec satisfaction votre dernière lettre, comme toutes celles qui l'ont précédée. Elle porte, ainsi qu'il est ordinaire dans les choses humaines, le bien à côté du mal. Nous regrettons bien avec vous les défections dans la Légion; mais Dieu gardera lui-même son Vicaire sur la terre et montrera une fois de plus que l'action des hommes n'est qu'un semblant de force et que tout notre secours est en Lui seul.

            Pour la nomination d'un nouvel aumônier à la Légion, nous ne nous en plaindrons pas, s'il s'y fait plus de bien qu'auparavant. Je vais m'occuper de l'obédience.

            Je ne goûte guère la pensée d'envoyer M. Jouin seul à l'hôpital, il y fera des connaissances et relations en dehors de toute surveillance; qu'il aille dans les églises pour l'adoration, bien, et qu'il rende compte de ses courses; on ne saurait se fier à lui tant qu'il manquera d'ouverture et de sincérité avec ses Supérieurs.

            Je comprends vos difficultés dans les circonstances présentes; faites ce que le bon Seigneur vous inspirera de faire, dites ce qu'Il vous suggérera de dire; quand on a prié, qu'on a consulté Dieu et qu'on agit en son nom, il faut aller avec confiance, Il travaille avec nous et mène toute chose à bonne fin.

            Ici, vous en savez presque autant que nous; on attendait de jour en jour la venue des Prussiens autour de Paris; ils se sont un peu éloignés, mais, si notre armée ne remporte pas des avantages considérables, ils seront ici dans quelques jours. Nous avons dû congédier nos enfants; il en reste seulement 40 environ qui n'avaient point d'asile.

            Nous avons de bonnes nouvelles de nos ff. des ambulances; ils sont à Montmédy en exercice de leurs fonctions. Nos œuvres, amoindries, subsistent néanmoins; nous gardons jusqu'ici nos positions partout. Chaville, réduit à un imperceptible personnel, devra être évacué si les ennemis entourent Paris. Nous avons offert toutes nos maisons pour les ambulances.

            Le Comité se plaint de n'avoir aucun détail sur la situation des Cercles.

            Adieu, mon bien cher enfant; recevez, avec nos ff., tous mes sentiments de tendre dévouement en N.S.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

 




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