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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1601 - 1700 (1870 - 1872)
    • 1615-1  de M. de Varax à M. J. Faÿ - P. S. de M. Le Prevost
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1615-1  de M. de Varax à M. J. Faÿ - P. S. de M. Le Prevost

A propos d'une collaboration à La Semaine Religieuse de Tournay. Avis sollicité sur plusieurs questions relatives aux œuvres et à la réorganisation des maisons.

 

Vaugirard, le 7 mars 1871

            Mon bien cher frère en N.S.,

            Le Père Général vous a lu avec attention et vous remercie des détails nouveaux de votre dernier courrier. Il n'est pas convaincu, tant s'en faut, de l'opportunité d'un arrangement tendant à charger un de nos prêtres de la rédaction de La Semaine. Cette besogne, plus difficile pour un étranger que pour tous autres (vu le peu de relations qu'il a et l'ignorance de beaucoup de détails et coutumes du pays), semble revenir naturellement à un prêtre de Tournay, et ce serait déjà beaucoup pour nous, ce semble, que d'assurer à celui-ci l'aide d'un Frère pour ce qui regarde l'administration du journal. S'il faut voir dans cet arrangement proposé un moyen quasi obligatoire de rendre service par reconnaissance à un diocèse si hospitalier pour nos étudiants, à coup sûr la difficulté de refus sera plus grande, mais avant d'accepter, il y aurait lieu encore d'examiner la question, de s'assurer si, pratiquement, le travail peut être accompli quoad tempus par le prêtre dont il s'agit; si aucun autre moyen ne reste de témoigner notre gratitude à nos hôtes, si enfin le désir de nous renfermer strictement dans la sphère des œuvres marquées à notre Institut ne doit pas primer toute autre considération, car il n'est pas douteux que La Semaine sort tout à fait du cadre de notre vocation et des besoins de la jeunesse ouvrière.

            En ce qui concerne les œuvres de jeunes et de soldats que nos Frères dirigent, le Père général pense depuis longtemps à vous envoyer une visite de M. Maignen pour recueillir, sous votre conduite, tous les renseignements capables d'éclairer le Conseil sur la situation de ces œuvres. On voit plus de choses quand on est deux à regarder: les observations de M. Maignen s'adjoindraient utilement aux vôtres dans l'exposé qui est à faire de ces entreprises nouvelles. Probablement, M. Maignen devrait se mettre en route sous peu de jours afin de ne pas se trouver absent de son œuvre aux approches de Pâques. Il reviendrait alors à Paris avec vous et M. Lantiez, ou peu avant (la combinaison n'est pas impossible sans doute) et votre voyage coïnciderait avec le passage de M. d'Arbois dont on va hâter un peu le retour en France. Il y aurait moyen de tenir utilement Conseil pour s'arrêter à quelque décision sur toutes les affaires qui vous occupent.

            Comme détails, le Père Supérieur vous serait reconnaissant si vous vouliez lui envoyer un mot de l'état particulier de M. Vialloux, peu connu ici, et sur la valeur et le caractère duquel il a besoin de sentir plus éclairé. M. Garault sera probablement très nécessaire ici, dans quelque temps, à cause des nombreuses réparations qu'exige la maison de Vaugirard que les soldats vont évacuer incessamment. Pourriez-vous le diriger sur la France lorsque le moment sera venu?

            Je crois que j'ai rempli le cadre de mon épître. J'y joins un mot d'affection pour vous, mon bien cher Père, et pour nos Frères dont le souvenir ne me quitte pas un seul jour.

            Votre humble et dévoué serviteur en N.S.                      

                                                                                             B. de Varax

                                                                                              pr. S V P

 

            Cette lettre, vous le comprenez, mon bien cher ami et fils en N.S., est plutôt une série d'interrogations ou demandes d'avis qu'un ensemble de décisions arrêtées; donnez-moi donc votre avis, il presse un peu en ce qui touche l'utilité d'un voyage de M. Maignen près de vous; pour l'envoi de M. Garault, il faudrait s'assurer près de lui s'il n'aurait rien à redouter ici pour le service militaire; il me semble que non; je voudrais aussi que son retour ne fût pas une difficulté sérieuse pour vos services.

            Votre dévoué ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

            Affections à tous.

 

 




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