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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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1616-1 de M. de Varax à M. J. Faÿ - P. S. de M. Le Prevost (et ce qui est souligné dans la lettre).Le départ de Rome s'organise. Dispositions pour le mouvement de personnel entre les œuvres de Tournay et celles de France. Vaugirard, vendredi 10 mars 1871 Mon bien cher frère en N.S., Le Père général répond par ce courrier à vos deux bonnes lettres du 4 mars reçues, je dirais, le même jour. Il a de bonnes nouvelles de Rome où nos Frères sont encore chez les PP. Trappistes, achevant de liquider le matériel des anciens Cercles militaires et se donnant la joie de toutes les dévotions imaginables, pèlerinages, visites aux sept basiliques, etc., etc. Ils vont revenir en France incessamment. De Bâle, rien de nouveau: le Père a écrit à M. d'Arbois de chercher à faire coïncider son passage à Paris avec votre voyage et l'arrivée de M. Lantiez, aux environs du 15 ou 20 de ce mois. Pour le personnel à conserver aux œuvres de Tournai, ou à renvoyer en France, voici ce que le Père Supérieur vous fait savoir, non pas à titre de décision mais comme simple échange de vues auxquelles vous ferez, après réflexion, telles réponses ou observations que vous croiriez utiles. 1° - Lorsque votre voyage sera fixé, ne pourrait-on compter sur le retour de M. Jean-Marie [Tourniquet] dont l'appui ici serait des plus nécessaires. Et en tout cas, s'il paraît indispensable de le conserver là-bas, ne pourrait-on renvoyer à sa place M. Georges Coquerel. Que pensez-vous de ce dernier, au double point de vue de la piété et du travail dans les œuvres? 2° - La pensée de remplacer M. Marcaire par M. Streicher est acceptable, avec cette observation toutefois que le tempérament de ce dernier, qui vous est connu d'ailleurs, n'offre pas assez de garanties pour qu'on puisse absolument rester sans inquiétude sur lui et la manière dont il persévérerait dans son emploi. 3° - La médiocrité qu'on remarquait en M. Eugène Dufour, a peut-être pu se corriger un peu. Vous en êtes juge. Toutefois, s'il est le même qu'autrefois (comme on peut le craindre), il n'y aurait pas grand inconvénient à le laisser tout doucement glisser en dehors de nous en lui assurant, loin de son père, une place et un petit avenir. 4° - M. Piquet a envie de revenir, mais non pour rester: ce passage à effet et à attendrissement semble plus nuisible qu'utile pour nous; le Père Supérieur lui écrivant, vous en aurez connaissance plus détaillée par sa lettre. 5° - Si la volonté de M. Perthuisot n'est pas nettement de rester uni à la Congrégation, rien de mieux à lui faire que de lui écrire comme vous le proposez. Prévoyez-vous toutefois le cas où cette démarche, au lieu de l'arranger en ses désirs intimes, lui causerait de la surprise et provoquerait démonstrations ou réclamations? 6° - Que M. Garault revienne aussitôt qu'il vous plaira; il sera le bienvenu. Son aide en ce moment nous sera particulièrement utile.
Le FrèreJoseph Garault, en zouave pontifical 1863 7° - On prévoit l'utilité d'envoyer M. Allard à Metz où l'on aura besoin d'aide et de rendre M. Hubert à Nazareth. Mais il y faut songer encore un peu. 8° - On prévoit de même l'utilité très sérieuse du retour de M. Caron à Grenelle. Examinez toutefois s'il n'est pas trop engagé à Tournay; les changements sont si regrettables. 9° - Quant à MM. Lemaire, Jouin et Bouchy, rien n'indique qu'ils doivent être retirés, au moins pour les deux derniers. 10° - Un sujet de plus vous serait envoyé par contre si l'affaire du Courrier de l'Escaut prend consistance. Ce serait M. Boiry; y voyez-vous inconvénient? Le Père croit qu'il conviendrait à la besogne et réciproquement. Il lui écrit pour provoquer bien nettement de nouvelles affirmations pareilles à celles qu'il a lui-même formulées dans une récente lettre où il proteste de son attachement à l'Institut et de son désir d'y travailler utilement. 11° - Quant à la question du journal in se: il n'est pas, assurément, dans notre ordre d'idées de nous livrer à ce genre de travail bureaucratique. Toutefois à cause de nos obligations de gratitude et, secondairement, des profits qui en résulteraient pour la subsistance commune, la Congrégation pourrait accepter, sous la réserve de n'y donner concours qu'aussi longtemps qu'elle aurait des sujets aptes à ce travail spécial et sans prendre à cet égard aucun engagement qui lie l'avenir. 12° - Vous pressentez la réponse pour la Semaine Religieuse, nos vues étant absolument d'accord: le Père vous renvoie à la dernière lettre que vous avez reçue. 13° - La bienveillance des MM. du séminaire est bien grande et, comme vous le dites, on n'en doit pas abuser. Sondez, si vous le pouvez, d'une manière exacte les dispositions qu'ils ont présentement. Nos internes, en prolongeant leur séjour jusqu'aux vacances, ne devraient peut-être même pas réclamer le bénéfice de gratuité absolue qu'on leur a accordé si généreusement. A coup sûr, si l'on veut prendre la chose comme cela, nous sommes faits par vocation à recevoir l'aumône et nous n'en refuserions pas une si précieuse. Mais au cas où le diocèse croirait avoir suffisamment fait pour nous en nous soutenant pendant la durée de la guerre, nous accepterions la reprise des dépenses à venir. Expliquez donc ce que vous croirez devoir être fait à cet égard, dès que vous aurez pris information auprès de qui de droit. 14° - Pour les externes qui suivent seulement les cours des Jésuites, leur situation est-elle assimilable à celle des théologiens et peuvent-ils être considérés comme chargeant la maison qui les admet, cela est, pour le moins, fort douteux. Je vous laisse, mon bon frère et vénéré ami, pour courir dans notre triste Paris qui n'a ni foi ni loi, mais, en revanche, beaucoup d'orgueil et de bavardage. Priez pour nous et nous vous le rendons de notre côté avec l'affection fraternelle que vous savez. Votre respectueux frère en N.S. B. de Varax pr. S V P.
Je vous prie, mon cher ami, de faire parvenir le mot ci-joint à M. Piquet; s'il a besoin de l'argent pour son voyage, pourrez-vous le lui avancer, sauf à en recevoir le montant lors de votre prochain voyage? Je pense que M. Jean-Marie pourrait, en votre absence, être chef intérimaire de la petite communauté. Pour M. Vernay, sa santé souffre sans doute de sa vie sédentaire en internat; MM. du séminaire n'admettraient-ils pour raison de santé, qu'il allât temporairement aux cours comme externe? Je ne vois guère d'autre moyen. Le Prevost
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