1667  à M. de Varax

Ultimes dispositions à prendre pour son installation dans sa charge de Vicaire Général.

Chaville, 30 juillet 1871

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je reçois à l'instant votre lettre du 30, et je réponds en quelques mots à vos observations sur votre installation comme Vicaire Général le vendredi 11, en présence des frères réunis à Vaugirard à l'occasion de la retraite du mois.

            Cette manière de faire me semble toujours la plus digne et la plus propre à donner à nos ff. une idée vraie de l'importance de cette mesure. Ce que je dirai, vous présent, aura trait surtout aux raisons de santé qui ont amené votre participation au gouvernement de la Congrégation. S'il s'y mêle quelque chose qui vous mette mal à l'aise, vous avez la ressource, qui range toutes choses, de l'offrir à N.S.; mais, au moins, l'exercice de votre autorité aura un point de départ bien nettement et bien franchement établi. Du reste, je pourrai préparer à l'avance nos ff. à cette cérémonie. Au commencement de la semaine prochaine, j'enverrai quelques lignes d'avis aux maisons de Paris et de la Province pour leur annoncer la décision du Conseil, autorisée par le Saint Siège, et le mode de votre installation. Tous seront invités à remercier Dieu et à prier, et les ff. de Paris seront convoqués pour le 11, vendredi, à Vaugirard. La retraite du mois en sera le motif principal; votre installation sera un des actes qui y auront place. Ce jour-là, après les quelques paroles que j'aurai à dire pour vous poser définitivement dans l'exercice de votre charge, nous irons à la chapelle, devant le Saint Sacrement, clore ce cérémonial très simple et familier par le chant du Veni Creator et du Magnificat.

            Vous profiteriez ensuite des premiers jours suivants pour adresser aux maisons de Paris et de la Province votre circulaire.

            A votre arrivée, nous causerons des autres affaires. Laissons-les se préparer dans le Cœur du bon Maître, nous tâcherons ensuite de les éclaircir et régler pour le moins mal.

            Je vous prie de présenter mes hommages à M^me de Varax.

            Recevez, bien cher ami et fils en N.S., l'expression de mes sentiments les plus tendrement dévoués.

            Votre ami et Père                                                         Le Prevost