1803  à M^me et M^lle Salva

On a pu le coucher dans son lit. MLP. abandonné entre les mains de Dieu. Il a confiance dans les prières de ceux qui lui sont chers. (signature fort tremblée).

17 octobre 1874

            Chères amies,

            J'ai été bien souffrant depuis que je n'ai pu vous faire écrire; sans être mieux aujourd'hui, j'éprouve un grand soulagement; avec l'aide des médecins et force oreillers, on est parvenu à me faire coucher dans mon lit, ce qui ne m'était pas arrivé depuis la fête de l'Assomption. C'était, en effet, dans la privation du lit que consistait un des points les plus pénibles de ma maladie, à cause de la privation de vrai repos. Je suis donc au lit aujourd'hui, avec deux jambes ouvertes que l'on panse soigneusement.

            Le fond de ma maladie consiste, je crois, en une sorte de catarrhe dont le médecin n'a pas pu beaucoup s'occuper encore jusqu'ici.

            Au milieu de tout cela, je ne vous ai pas oubliées, je prie pour vous; j'espère que, de votre côté, vous ne m'oubliez pas, c'est là la vraie médecine qui me convient; pour le reste, je me remets entre les mains du bon Dieu

            Votre affectionné et dévoué frère et oncle

            Signé dans mon lit                                                         

                                                                                                Le Prevost