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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1 - 100 (1827 - 1843)
    • 90  à M. Pavie
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90  à M. Pavie

Souci pour un jeune horloger chrétien. Eloge de la famille, "l'une des œuvres les plus belles, les plus saintes de notre monde". A sa femme, il manque encore "l'unique nécessaire".

Paris, 1er septembre 1842

Très cher Victor,

M. l'abbé L. qui m'était venu voir au nom de l'ami M. va repartir. Quoiqu'il soit un peu tard maintenant pour lui donner une lettre, comme je l'aurais voulu, je griffonne au moins ces deux mots de souvenir, afin d'interrompre un silence que vous avez la bonté, je l'espère, de trouver long ainsi que moi.

Votre jeune horloger en est un peu cause; il a déposé votre lettre chez moi en mon absence. Je l'attendais, je l'attends encore. Je l'ai regretté. J'avais parlé de lui à deux confrères horlogers. Sans doute, il aura trouvé vite une case et s'y sera placé. J'espère que ce sera bien, puisque cet excellent jeune homme est chrétien et sous la garde de Dieu. Gavard, que j'entrevois à travers les colonnes de la rue de Rivoli, m'a donné par-ci par-là de vos nouvelles et de celles de la famille. Tout est au mieux, m'assure-t-il. J'en ai une joie extrême. Vous méritez si bien tous de former une bonne, nombreuse et exemplaire famille, gardant les traditions, sans mépris du présent. Il y en a peu ainsi. C'est, je crois, une des œuvres les plus belles, les plus saintes de notre monde. Veillez bien, cher ami, à ce que rien ne la gâte chez vous, afin de l'offrir complète au Seigneur!

Mon pauvre petit ménage à moi est tout dispersé: ma femme est à la campagne depuis quinze jours et doit y rester jusqu'à la mi-octobre. Elle va bien maintenant ou presque bien; maintenant, elle est plus forte que moi qui traîne bien souvent. Nous sommes d'ailleurs assez bons enfants, tendres l'un pour l'autre. Une seule chose manque encore, malheureusement, c'est l'unique nécessaire et Dieu seul le donne tôt ou tard; n'est-il pas vrai, cher ami, il le donnera.

Je voudrais vous dire quelques mots des conférences qui prospèrent et font vraiment un peu de bien, mais il faut finir. A quelque prochain courrier le reste.

Ici encore pourtant les plus tendres affections pour vous et votre chère Louise et ses chers petits, avec beaucoup d'amitié dévouée aussi pour votre bon frère Théodore et tous nos amis.

A vous de tout cœur.

Le Prevost

 

 




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