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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 201 - 300 (1850 - 1855)
    • 223  à M. Caille
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223  à M. Caille176

MLP. fait un rapide exposé de la structure financière de l'oeuvre du Patronage à Paris. Désir de voir à Amiens les bonnes volontés se regrouper dans l'intérêt des oeuvres.

 

Paris, 7 janvier 1852

Monsieur et bien cher frère en N.S.,

Je réponds poste pour poste à votre lettre, afin de vous donner les renseignements que vous me demandez et que vous désirer avoir sans retard.

L'Œuvre du patronage est ici dans la main du Conseil de Paris qui en règle les dépenses annuellement; on fait à l'œuvre un budget dont tous les articles sont déterminés et on ne permet pas aux directeurs d'employer les sommes affectées à un article à des dépenses afférentes à un autre; les comptes sont révisés très régulièrement.

Les vêtements ou encouragements ne sont donnés qu'en échange des bons points; si un enfant, n'ayant pas cette monnaie entre les mains, a un besoin pressant de vêtements, on recourt à la Conférence qui l'a présenté au Patronage et qui ne refuse guère de donner quelque secours.

En règle, tous les enfants admis au Patronage doivent être présentés par les Conférences; elles se montrent du reste très disposées à recevoir tous ceux qu'on leur recommande.

Il semble désirable, en général, que le directeur du Patronage n'ait pas à s'occuper de créer des ressources, mais qu'il laisse ce soin aux Conférences et ne réserve pour lui que la conduite et direction des enfants.

Lorsque les familles visitées n'envoient pas régulièrement leurs enfants au Patronage, on leur fait des représentations, on peut y ajouter même la menace de supprimer les secours, mais je ne sache pas qu'on ait jamais exécuté cette menace.

Telles sont les règles suivies à Paris pour le Patronage; mais il va sans dire que chaque localité peut les modifier en quelques points, selon ses besoins et convenances.

J'ai vu aujourd'hui M. de Renneville que j'avais déjà eu occasion de rencontrer, nous nous sommes entretenus longuement et en parfaite intelligence; le résultat de cet entretien a été qu'il serait bon d'établir à Amiens un petit centre où se grouperaient quelques hommes de bonne volonté, afin d'unir leurs forces dans l'intérêt des œuvres, et qu'on tâcherait ensuite d'établir des rapports aussi intimes que cela paraîtrait possible entre cette institution et la colonie de M. de Renneville.

Je continuerai, très cher Confrère et frère en N.S., à mettre vous et vos œuvres dans les Cœurs de J. et de M. J'ai la confiance que nos vœux seront entendus et que j'aurai quelque jour la consolation de travailler en union avec vous.

Votre dévoué Confrère et frère en N.S.

Le Prevost





176 A la tête d'une importance maison de commerce à Amiens, Florent Caille, confrère de St-Vt-de-Paul, avait fondé et dirigeait des œuvres ouvrières florissante. Il voulut s'associer à l'Institut. MLP. accepta ce confrère engagé dans le monde: le 14 mai 1852, M. Caille prononcera des vœux temporaires et retournera à son commerce dont les revenus servent à maintenir son Patronage. Après la mort de MLP. en 1874, il quittera l'Institut (+ 1887). Sa correspondance avec MLP. (262 lettres) aura duré plus de 21 ans.





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