269  à M. Caille

Voyage de MLP. à St-Valéry-en-Caux. Prochaine arrivée de M. Tourniquet.

Vaugirard, 1^er septembre 1854

Très cher ami et fils en N.S.,

Je bénis le Seigneur et la T. S^te Vierge, notre Mère, qui ont enfin procuré la réalisation de vos vœux;  tout ce qui s'est fait a été préparé et accompli par la divine Miséricorde et j'ai la confiance qu'il en sortira un grand bien pour la gloire du Seigneur.

Je n'ai que le temps de vous écrire ces deux mots; il est déjà bien tard ce soir, et, demain matin, je pars pour une petite absence de huit jours. Le f. Paillé, qui éprouvait un grand épuisement, prend quelques bains de mer à St-Valéry-en-Caux, je vais lui faire une courte visite de cinq ou six jours, j'en passerai ensuite deux ou trois chez ma sœur et je reviendrai à la maison que je quitte à regret en ce moment.

Je ferai de concert avec vous, n'en doutez pas, tout ce qui sera nécessaire pour le bien; je vous écrirai plus au long de St -Valéry, s'il est besoin; si vous m'y écrivez, je serai chez M^me Gagnerelle, route d'Amont.

M. Maignen a envoyé à la voiture vos livres lundi dernier; il ne comprend pas comment vous ne les avez pas encore reçus, il ira demain en enquête à ce sujet.

Tous nos frères vont bien et vous embrassent affectueusement. J'apprends avec joie que notre bon ami, M. Tourniquet²⁰⁰, va nous arriver; invitez-le à m'écrire en attendant; nous recevrons son jeune neveu s'il le veut. Adieu, bien cher ami, embrassez tous nos amis d'Amiens, il me semble que le pas qui vient d'être fait nous rapproche et tend à nous unir encore plus intimement.

Votre Père et ami en J. et M.

Le Prevost