295  à M. Caille

Observations sur le règlement de la maison d'Amiens. Le Règlement de 1855. Union intime entre tous "n'avoir qu'un cœur et qu'une âme".

18 mars 1855

Bien cher ami et fils,

J'ai parcouru votre petit règlement qui me semble bien au premier aspect; observez-le de votre mieux, n'y manquez pas par laisser-aller ou entraînement, ne cédez qu'à une nécessité réelle, alors le seigneur sera content et vous tiendra compte de ce que vous aurez pu faire.

Je suis tranquille aussi pour ce qui regarde votre avenir, je suis assuré que le bon Maître en décidera Lui-même.

Nous allons bien ici; je m'occupe de réviser notre règlement²¹⁴; priez bien le divin Maître afin qu'Il nous éclaire et que nous ne disposions rien que suivant sa sainte volonté.

Offrez bien mon respect à M. l'abbé Mangot et remerciez-le bien de ma part des soins qu'il a la bonté de vous donner.

Adieu, cher bon ami, nous vous aimons bien tendrement; je suis heureux en voyant comme nos cœurs s'entendent bien dans le Seigneur; j'ai la confiance que la distance ne nuira en rien à notre union et que nous n'aurons vraiment qu'un cœur et qu'une âme.

Votre affectionné ami et Père

Le Prevost