317  à M. Caille

Les santés sont quelque peu ébranlées. Nécessité de prendre une Sœur comme garde-malade. Confiance en la Providence.

3 septembre [1855]

Très cher ami et fils en N.S.,

Je vous écris deux mots seulement, n'étant qu'à demi délivré de l'indisposition qui me retient à la chambre et me laisse peu de liberté dans les mouvements.

Je n'ai rien du reste de notable à vous dire; nous allons bien ici, le f. Vince est un peu mieux et commence à manger un peu plus régulièrement; il serait en meilleur état encore s'il n'avait pris ces jours-ci un peu de fatigue pour un de nos petits enfants gravement malade; nous avons pris, pour nous donner quelque soulagement, une sœur de Bon-Secours qui nous aidera au moins pour les nuits, nos frères ayant successivement veillé près du petit malade, non sans quelque souffrance, à cause de leurs travaux du jour.

Je suis heureux que notre f. Marcaire vous soit un aide de quelque utilité; nous souhaitons vivement vous assister et rendre vos charges un peu moins lourdes, la Providence nous éclairera sur les moyens qui seront le mieux selon ses desseins et nous ne manquerons pas de nous y conformer.

Adieu, bien cher ami, tenons-nous étroitement unis dans les Cœurs sacrés de J. et de M.

Votre dévoué ami et Père en N.S.

Le Prevost