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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 301 - 400 (1855 - 1856)
    • 350  à M. Guillot
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350  à M. Guillot

Il faut avoir le regret d'être lent sur le chemin de la perfection, et simultanément garder confiance en la miséricorde divine. Combattre bravement comme un vrai soldat du Christ.

 

Vernet, 9 février 1856

Bien cher fils en N.S.,

Je partage bien votre impatience; si votre bonne affection pour moi vous porte à souhaiter mon retour, je compte, de mon côté, les jours qui me séparent encore de celui où j'aurai la joie de vous revoir tous, et vous en particulier, cher enfant, que j'ai vu trop peu de temps puisqu'il m'a fallu vous quitter quelques mois seulement après votre entrée parmi nous. Mais cet espace de temps m'a suffi pour m'assurer que vous étiez bien dans la voie que le Seigneur vous avait choisie et que vous étiez pleinement acquis à notre petite famille. Aussi, cher ami, vous ai-je voué la même tendresse que j'accorde à mes plus vieux enfants et ne fais-je aucune différence entre eux et vous. C'est là le privilège d'un vrai et complet dévouement, il unit en Dieu les cœurs en un seul moment et il les attache pour toujours les uns aux autres. Ne vous contristez pas, cher enfant, de ne point assez sentir votre avancement; on ne voit point marcher les aiguilles d'une montre, elles marchent cependant et bien régulièrement; il en est ainsi pour nous; tant que nous avons un sincère désir de nous approcher de Dieu, nous avançons vers Lui; mais comme l'espace est immense, il semble que nous soyons toujours au même point. Gardez donc au fond de votre cœur ce regret d'être si lent à courir à la perfection, mais ayez confiance en même temps dans les miséricordes du père que nous servons; il lit dans votre cœur, il sait vos bons désirs, et, s'il vous cache en partie l'action de sa grâce, c'est pour vous maintenir dans l'humilité et prévenir les tentations de relâchement. Poursuivez donc votre route, cher ami, et soyez en paix, nous vos amis et pères, nous vous assurons que vous êtes en bon chemin, marchez toujours, soyez en paix, vous arriverez à bonne fin. Regardez d'ailleurs comme une grande faveur de Dieu de bien connaître vos défauts; vous avez été soldat, vous savez que, quand on voit l'ennemi en face et en plein jour, on le combat bien mieux; soldat de Jésus-Christ, soyez brave à la bataille, le divin Chef vous regarde, son amour et son éternelle gloire seront votre triomphe et votre récompense.

Adieu, cher enfant, je vous embrasse tendrement.

Votre ami et Père en N.S.

Le Prevost

 




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