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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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370-1 à M. l'abbé Timon-DavidMLP. s'en vient à Marseille; les deux possibilités qu'il propose pour ce voyage. Il remet leur projet d'union entre les mains de Dieu.
Hyères, 1er mai 1856 Monsieur l'abbé, J'attendais pour répondre à votre dernière lettre, que j'eusse reçu l'avis du médecin de paris dont j'ai dû suivre, durant ces derniers temps, les prescriptions, et qui s'était réservé de déterminer le moment où je pourrais revenir sans inconvénient. Il fixe mon retour au 15 mai; je serai donc libre d'aller vous rendre visite bien prochainement. Je puis combiner mon voyage de deux façons que je prends la liberté de vous soumettre afin que vous veuillez bien me dire laquelle des deux serait le mieux à votre convenance. Je pourrais arriver chez vous, avec M. Paillé, pour lequel je vous demanderai aussi asile, la veille de la Pentecôte, samedi 10 mai le soir, uniquement pour gagner ma chambre et me mettre au lit. Le lendemain dimanche, et le lundi, je vous demanderais la grâce de m'oublier d'une manière absolue et de ne songer qu'à vos chers enfants dont je verrais la première Communion et dont je partagerais les saintes joies; mardi, rendu à votre liberté, vous pourriez vous occuper un peu de nous, converser sur nos affaires, et mercredi, nous nous mettrions en route pour Paris. Le second plan serait de différer mon départ de 8 jours, de ne vous arriver que le samedi soir 17, veille de la Ste Trinité, de voir ce jour-là votre Confirmation, de donner le lundi à nos affaires, et de partir le mardi 20 mai, pour Paris. Si vous me demandez, Monsieur l'abbé, lequel de ces deux projets me plairait le mieux, je préférerais le premier parce qu'après une absence de six mois, j'ai grande hâte, comme vous le pouvez penser, de revoir mes frères bien-aimés, mes petits enfants, nos œuvres, notre pauvre maison que je croyais avoir quittée pour toujours. Mais il n'y a là, après tout, qu'une chose de sentiments et nullement une nécessité. Si donc, Monsieur l'abbé, quelque raison tant soit peu notable, vous fait pencher pour le second parti, soyez assez bon pour me le dire, et je n'hésiterai pas à me conformer à votre avis. Il me paraît bien douteux que votre vénérable Evêque gardât de moi quelque souvenir après l'entrevue si passagère qu'il me serait donné d'avoir avec lui, je m'en rapporte néanmoins à votre jugement et vous laisse entièrement libre dans la décision. Je m'engage de grand cœur, cher Monsieur l'abbé, ainsi que vous me le demandez, à examiner avec vous l'affaire dont nous devons nous occuper en toute franchise et simplicité; c'est à mes yeux la chose de Dieu et non la nôtre, je crois pouvoir vous répondre que je la traiterai avec un entier désintéressement et que j'en remettrai la solution à sa sagesse et à sa très sainte volonté. Je me recommande bien, cher Monsieur l'abbé, à vos bonnes prières, et je vous réitère l'expression du respectueux attachement avec lequel je suis Votre humble et dévoué serviteur dans les Cœurs sacrés de J. et de M. Le Prevost 4 P.S. M. Paillé vous prie d'agréer son respectueux souvenir.
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