380  à M. Paillé

Préparatifs de l'adoration des Quarante Heures à Vaugirard. Savoir s'entraider.

Vaugirard, le 22 juin [1856]

Cher ami et fils en N.S.,

Nous sommes aux dernières limites du retard pour notre adoration; je vous demande, au nom de notre divin Seigneur, de faire, avec nos ff. de Nazareth, tout ce que vous pourrez pour nous aider.

1° Voici une lettre par laquelle je demande au r.p. Petetot de faire l'instruction de clôture ou de nous donner le p. Gratry, s'il ne peut absolument  venir lui-même.

A leur défaut, j'aimerais avoir, ou le p. de Ponlevoy ou M. Le Rebours, ou M. Véron, ou le p. Lefebvre, ou le p. Olivaint. Pour les deux autres jours, MM. Le Rebours, Taillandier, Chevojon, et tous ceux que je viens de nommer, y compris les pp. Petetot et Gratry, s'ils ne pouvaient venir le jeudi, jour de clôture.

La clôture étant le jeudi, je prie mon f. Maignen d'obtenir au plus tôt de M. Dupaigne qu'il se charge de la musique pour ce jour-là. Le 2^e ou le 1^er jour, nous demanderions la Confrérie de Grenelle; il ne resterait qu'à chercher M. Dupart ou un autre, au choix de M. Maignen, pour le jour où la Confrérie ne viendrait point. Je vais tâcher de savoir si et quand elle viendra, le 1^er ou le second jour. Il y aurait aussi à chercher des adorateurs pour les deux nuits.

Je crois que ce serait une belle action de nous prêter vos lis d'or pour entourer le S^t Sacrement; je m'engagerais formellement à les garder chez moi, à les placer et déplacer moi-même, à les renvoyer avec les précautions nécessaires. Je sais que, même avec ces conditions, ce sera encore un grand sacrifice pour vous, aussi je ne l'exige pas du tout; je crois seulement que ce serait agréable à N.S., et je suis convaincu aussi qu'Il saura bien nous rendre d'autres fleurs quand nous aurons usé celles-là à son service.

Adieu, ami et fils en N.S.

Le Prevost