Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 301 - 400 (1855 - 1856)
    • 397  à M. Caille
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour activer les liens aux concordances

397  à M. Caille

La charité dans la vie de famille. Visite du père Lantiez à Arras. Le manque de personnel.

Vaugirard, 25 août 1856

Très cher ami et fils en N.S.,

Votre bonne et affectueuse lettre du 20 de ce mois nous est parvenue et nous a donné une vraie satisfaction en nous apprenant que notre f. Marcaire allait mieux et que ses petites indispositions n'étaient qu'un résultat des grandes chaleurs; il éprouvait aussi parfois à Vaugirard de pareils malaises, mais avec quelques soins il en triomphait et se remettait sur pied. Je suis bien satisfait de la sollicitude toute paternelle avec laquelle vous avez veillé à lui procurer les soulagements dont il avait besoin, la charité est dans l'essence de notre œuvre et c'est surtout dans la famille qu'elle doit se manifester.

Notre bon abbé Lantiez, qui vous remettra cette lettre, vous demandera l'hospitalité pour deux ou trois jours; je sais bien d'avance que vous l'accueillerez avec affection, sa présence encouragera notre f. Marcaire et vous fera pour vous-même une occasion d'épanchement fraternel. Notre bon abbé désire employer ces deux ou trois jours à faire un peu de retraite, il ne vous dérangera point de vos occupations. Je vous recommande particulièrement de ne point faire de son séjour une occasion de surcharge pour vos travaux, c'est un frère qui vient chez vous, il sera à Amiens comme à Vaugirard, en famille donc point de cérémonie et de dérangement, la cordiale affection suffit, elle ne lui manquera pas chez vous.

Je comprends bien l'isolement de notre f. Marcaire, j'y ai souvent pensé et je vous aurais déjà proposé de vous envoyer un frère pour l'aider, si nous n'étions fort resserrés en ce moment; les ff. Carment et Thuillier vont à Arras; le bon Dieu a permis que notre f. Polvêche faiblît dans sa vocation, vous comprenez que nous avons bien des vides à combler, surtout dans un moment où ma mauvaise santé m'avait contraint déjà d'ajouter ma propre charge à celle de mes frères. Je garde, soyez-en assuré, la volonté de vous aider, dès que nous le pourrons, et Dieu, je l'espère, nous en donnera les moyens.

Je vois avec plaisir la disposition où vous êtes de laisser faire la Providence et de suivre son mouvement dans l'affaire de l'acquisition, avec l'aide de Dieu nous serons forts, sans Lui nous ne ferons rien de bien.

Adieu, bien cher ami, nous vous verrons avec grande joie, si vous nous rendez visite prochainement comme vous le pensez; embrassez pour moi le f. Marcaire et assurez M. Allard de nos bons sentiments pour lui.

Croyez, vous-même, à toute notre tendre affection en J. et M.

Votre ami et Père

Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License