471  à M. Caille

M. Myionnet va visiter la famille du frère Marcaire dont le père est gravement malade.

3 juin 1857. Vaugirard

Mon bien bon ami et fils en N.S.,

Je vous écris seulement deux mots pour vous dire que notre f. Myionnet est allé immédiatement après le reçu de votre lettre visiter la famille de notre f. Jules; il a trouvé son père gravement malade, il est vrai, mais sans aucun indice d'une fin toute prochaine; la situation est grave, le médecin ne le dissimule pas et l'on peut s'attendre qu'à moins de dispositions toutes providentielles la carrière de cet excellent homme ne saurait être longue. Cependant, la mère de notre f. Jules pense qu'il vaut mieux qu'il diffère encore son voyage; elle promet de lui écrire dès qu'elle croira utile qu'il vienne; elle suffit jusqu'ici aux soins que demande le cher malade, et elle croit qu'il n'est pas à propos que son fils vienne encore à Paris.

Que notre cher frère se tranquillise donc et qu'il prie beaucoup pour son bon père, afin que Dieu l'assiste dans cette pénible épreuve, nous prions tous ici avec lui.

Nous n'oublions pas non plus vos autres recommandations, tout ce qui vous touche nous intéresse et conséquemment est mis par nous dans le cœur sacré du divin Seigneur.

Votre ami et Père affectionné

Le Prevost

J'embrasse mes chers enfants Jules et Henry [Guillot].

Ne négligez pas le mois du Sacré-Cœur.