492  de M. Vasseur à M. Caille - P.S. de M. Le Prevost

Vœux de fête au frère Florent Caille. Nouvelles de M^me Marcaire.

Vaugirard, 21 septembre 1857

Monsieur et vénéré frère en N.S.,

Je voudrais bien, pour le jour de votre fête, trouver des termes qui exprimassent les sentiments de tendre affection et de profond respect dont mon cœur est animé pour celui qui a été mon ange tutélaire dans le temps où j'étais exposé à la fureur des loups.

Ah! heureux, mille fois heureux de vous avoir eu pour guide et pour protecteur; sans vous, bien-aimé frère, peut-être n'aurais-je jamais goûté les douces joies dont mon âme est enivrée chaque jour, soyez donc béni à jamais! Mais que vous rendrai-je pour tant de bienfaits? Tout ce que je puis, c'est de prier pour vous sans cesse, je l'ai fait et je le ferai à l'avenir de tout mon cœur; mais le jour de votre fête, je redoublerai de ferveur, afin d'obtenir de votre saint Patron qu'il vous accorde toutes les grâces qui vous sont nécessaires. je lui demande aussi une belle couronne pour le ciel, en récompense des travaux et fatigues innombrables que vous vous imposez chaque jour.

Je vous embrasse bien affectueusement et me dis pour la vie

Votre enfant et frère en N.S.

Alph. Vasseur

Saint Florent, priez pour nous.

Bien cher ami et fils,

Je vous exprime aussi nos vœux pour vous à l'occasion de votre fête; toute notre petite famille, qui vous est profondément dévouée, s'unit à moi et vous assure qu'elle appellera sur vous et sur vos travaux les bénédictions de Dieu par ses prières les plus ardentes. Nous sentons tous combien nous sommes peu forts pour nous assister les uns les autres et, ne trouvant rien dans nos moyens propres qui réponde à nos désirs, nous recourons au Dieu puissant et miséricordieux afin qu'Il nous prête sa force et les trésors de sa divine charité. Puisse-t-Il les répandre selon nos vœux sur vous, sur vos frères et sur vos petits enfants.

Adieu, mon bien bon ami, je vous embrasse tendrement ainsi que nos frères.

Votre ami et Père

Le Prevost

4

La mère de notre f. Marcaire va bien, elle est contente; je lui ai promis que nous lui donnerions ici 120f annuellement pour son loyer et que vous y ajouteriez 60f pour le parfaire; de cette sorte, il lui restera chaque année 360f pour vivre, elle répond que cela lui suffira, elle m'a paru toute heureuse de cet arrangement.

La retraite commencera, je crois, le dimanche 4 octobre.