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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 509  à M. Carment
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509  à M. Carment

Concilier piété filiale et devoir d'état. Règles pour écrire à son Supérieur, prêtre.

 

Vaugirard, 19 décembre 1857

Bien cher enfant en N.S.,

Notre bon abbé Halluin me renvoie la petite lettre que vous lui écrivez pour lui exposer la difficulté que vous auriez à quitter votre bon père dans l'état grave où il se trouve; il comprend bien cette situation et n'insiste pas. Je lui réponds pour mettre à sa disposition quelqu'un de nos frères temporairement, mais je pense, et il semble lui-même croire, qu'un frère étranger à la maison d'Arras ne pourra guère prendre d'emblée grande autorité sur les enfants. Il faut toujours un certain temps pour établir sur eux quelque influence, ce moyen ne serait donc pas d'un grand secours. Je pense comme vous, cher enfant, que vous devez rester en ce moment près de votre bon père, mais vous voyez la gêne où se trouve M. Halluin. Vous ne prolongerez donc votre séjour à Amiens qu'autant que vous y verrez une réelle utilité. Je m'en rapporte bien volontiers sur ce point à votre conscience qui saura concilier ce que vous devez à vos bons parents à ce que vos autres obligations peuvent demander. Le médecin vous éclairera pour cela, si l'état de votre bon père s'améliorait sensiblement. En tout état de choses, nous prions Dieu de donner secours, et à votre cher malade, et à vos bons parents. Assurez-les de notre vive sympathie et tout particulièrement de ma respectueuse affection. Tous nos frères s'unissent à moi pour vous embrasser et vous réitérer l'expression de leur cordial attachement.

Adieu, mon cher enfant, élevez bien souvent votre cœur en haut, tout secours vient de là; invoquez aussi votre bien-aimée protectrice, la T. Ste Vierge. J'ai la confiance qu'elle sera, en vos peines et difficultés, tout près de vous.

Votre affectionné ami et Père en J. et M.

Le Prevost

 

P.S. J'ai trouvé que le ton général de votre lettre à M. Halluin était rude et pas assez respectueux. C'est un prêtre, un homme vénérable par ses vertus et le représentant de Dieu pour vous. Appelez-le dans vos lettres, Monsieur et cher Supérieur, et non Très cher abbé, ce qui est trop familier et pas assez déférent. M. Halluin ne fait aucune plainte, il s'oublie volontiers lui-même. Ces remarques sont de moi seul.

 

 




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