571  à M. Halluin

Dispositions concernant de jeunes persévérants et postulants d'Arras. Invitation à participer à la retraite de Communauté.

Vaugirard, 23 septembre 1858

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Je vous écris seulement deux lignes, ayant déjà, par la lettre ci-jointe, répondu à divers points que m'avait indiqués notre bon abbé Lantiez. J'apprends avec plaisir que vos services s'organisent et que vous espérez quelques bons services de Georges et de Jean-Baptiste. Je ne leur sais aucune mauvaise disposition, mais ils sont peu formés et auront besoin d'être soutenus. Nous ne renonçons pas à vous céder le f. Jean [Maury], mais M. Myionnet me demande avec instance de surseoir un peu à son départ, le moment présent le trouvant en grand embarras pour la conduite des travaux des enfants.

Je crois que Ferdinand va retourner à Arras. Comme nous laissons entrer au noviciat deux persévérants de son âge [Sadron et Luzier] et qu'il nous paraît absolument impossible de lui accorder la même position, il semble décidé à retourner chez sa tante à Arras. Il est doux et sans méchanceté, mais sans vertu suffisante pour la vie religieuse telle qu'elle se doit prendre chez nous.

Vous verrez, cher Monsieur l'abbé, si vous pouvez sans inconvénient venir à la retraite; je crois qu'elle sera intéressante, le p. Lefebvre étant un homme fort expérimenté. Le p. Renaud, qui nous a donné notre dernière retraite, la donne présentement au Séminaire S^t-Sulpice, au clergé du diocèse, c'est un homme éminent. Nous serions heureux d'ailleurs de vous voir quelques jours parmi nous. Vous jugerez si vos enfants peuvent momentanément marcher en votre absence.

Adieu, cher Monsieur l'abbé et fils en N.S., nous vous sommes tendrement unis dans les Cœurs sacrés de J. et de M.

Votre ami et Père

Le Prevost

P.S. Nous recevrons avec plaisir Brice et les deux persévérants Lamoury et Duranel, si vous trouvez bien qu'ils viennent avec nous.