642  à M. Caille

Mouvement de personnel. L'abbé Mangot, qui aide M. Caille, pense à entrer dans l'Institut. scepticisme de MLP.

Vaugirard, 27 septembre 1859

Mon bien bon ami et fils en N.S.,

Je tâcherai, pour tenir compte de vos observations, de garder ici notre jeune Paul Luzier après la retraite; je pense que je pourrai le remplacer par le f. Ernest [Vasseur] qui est devenu maintenant un homme (il a 23 ans) et qui, au patronage de Nazareth où il est déjà depuis un certain temps, a montré un bon esprit et a rendu des services réels. Il vous est fort attaché et vous respecte beaucoup, je crois qu'il ira très bien dans son emploi. Il est d'une exactitude remarquable à ses exercices comme à tout son règlement; sous ce rapport aussi, il pourra concourir au bon ordre de la maison. Je mettrais alors notre jeune Paul près de nos ff. de Nazareth, cette maison est fort régulière, il y sera très bien soutenu par tout son entourage et suivi de plus près dans ses travaux. Tout me laisse espérer qu'il achèvera de s'y former.

Je verrais avec grande joie M. l'abbé Mangot se rattacher à nous, mais je doute bien qu'il se tourne vers notre humble Congrégation; remettons la chose aux mains de Dieu qui en disposera selon sa sagesse et sa miséricorde. Assurément si M. Mangot nous prêtait son concours, nous pourrions aviser sérieusement à vous donner des secours spirituels réguliers.

J'ai trouvé M. Marcaire en de très bonnes dispositions, j'espère que tout ira de mieux en mieux en notre chère maison d'Amiens.

Croyez, bien cher ami, à tous mes sentiments de tendre dévouement en N.S.

Votre ami et Père affectionné

Le Prevost

P.S. J'attends toujours la note de l'étoffe d'Amiens. J'ai écrit à M^gr d'Angers sur nos affaires de constitution, j'espère qu'avec son aide et la grâce divine avant tout, nous arriverons à faire une place digne à chacun.

Je vous envoie, mon bon ami, la lettre que vous me demandez pour M. Mangot; vous jugerez s'il est bon que vous montriez aussi celle que je vous écris et qui est plus explicite³⁰³.