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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 652  à M. Halluin
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652  à M. Halluin

Ce dont les frères ont besoin dans les communautés. Un jeune Confrère de St-Vt-de-Paul, M. d'Arbois de Jubainville, entre au noviciat. Charges de la maison de Vaugirard. Approbation de l'administration "économique" de M. Halluin.

 

Vaugirard, 24 novembre 1859

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Nous avons pris nos dispositions pour que l'un de nos ff. ecclésiastiques aille vous rendre visite, selon votre désir, un peu avant la fête de l'Immaculée Conception. Il pourra, selon toute apparence, partir le lundi avant la fête. Je pense que ce sera M. Lantiez. J'ai préféré que ce soit lui plutôt qu'un autre parce qu'il pourra, en même temps qu'il exhortera les enfants, s'entretenir aussi avec les frères et les soutenir par ses conseils. Tout ce cher monde a bonne volonté, sans doute, mais l'expérience, la maturité, la fermeté dans la marche manquent encore trop souvent et demandent, de temps en temps, un peu d'appui. J'espère que la visite de notre bon abbé Lantiez fortifiera et consolera tout le monde, vous tout le premier, cher Monsieur l'abbé, qui, sans doute, trouvez en Dieu votre secours, mais qui pourtant devez parfois plier un peu sous le poids si lourd qui pèse sur vos épaules. Je ne reçois aucune nouvelle de Mgr d'Angers; s'il nous écrit, je ne manquerai pas de vous en avertir.

Je ne suis pas absolument sûr que M. Lantiez soit libre d'aller vous voir, on est venu de grand matin aujourd'hui le chercher pour se rendre près de son père gravement malade. Si cette maladie se prolongeait, il pourrait difficilement s'éloigner de Paris. En ce cas, un autre le remplacerait, à moins d'empêchement absolu.

Notre frère allemand [Antoine Emes] est arrivé hier. Il semble en très bonne disposition, mais il nous sera faiblement utile jusqu'à ce qu'il sache le français. Un jeune homme de nos amis [M. d'Arbois de Jubainville], membre des Conférences de St-Vincent-de-Paul, sujet fort distingué par sa piété comme par ses autres qualités, doit aussi entrer samedi au Noviciat. Mais nous présumons que nous aurons à le mettre aux études théologiques, ainsi qu'un autre de nos jeunes frères [Gauffriau] ayant aussi fait complètement ses humanités. Cette dernière communication est recommandée à votre discrétion. C'est une question grave qui veut mûr examen, et l'exécution peut aussi dans son mode demander attention. Je recommande la chose à vos prières, elle est pour la Communauté d'un sérieux intérêt.

Notre personnel se trouvera ainsi un peu augmenté, mais sans accroissement sensible, jusqu'à présent, dans nos forces. Tout notre monde, en effet, presque sans exception, est jeune ou nouvellement dans la famille, tous ont besoin d'être formés à la vie de communauté ou aux œuvres; mais c'est au moins un espoir pour l'avenir. Ayons donc confiance, cher Monsieur l'abbé, le Seigneur nous viendra en aide et daignera donner soulagement à ceux d'entre nous qui sont trop chargés.

Notre renouvellement des vœux s'est fait, selon l'usage, d'une façon édifiante. Le r.p. Manuel, Dominicain, était venu la présider; il a parlé admirablement. Nous sommes gâtés à Paris par la facilité avec laquelle les secours spirituels nous sont accordés, nous en devrons compte à Dieu.

J'approuve bien les études que vous faites pour arriver à une administration économique. Je serais aise que votre expérience pût nous être sous ce rapport secourable. Nous avons ici beaucoup à apprendre. la multiplicité de nos services, les ateliers, l'Institut des persévérants, le mouvement habituel de tous nos ff. du dehors et beaucoup d'autres causes multiplient nos dépenses et rendent quelquefois nos charges bien lourdes à soutenir. Notre construction aussi est un poids énorme. Je ne vois pas encore bien nettement quel sera le chiffre de la dépense.

Adieu, cher Monsieur l'abbé, je souhaite à vous et à vos frères et à toute votre maison tous les biens possibles et je les demande instamment aux bontés généreuses de notre divin Seigneur et à l'intercession de la T. Ste Vierge, notre Mère.

Je suis avec une respectueuse affection en N.S.

Votre ami et Père

Le Prevost

 

P.S. Ma santé reste faible, mais pas plus mauvaise; tout notre monde est assez bien.

Le père de M. Lantiez est mieux ce soir, mais encore gravement malade.

 

 




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