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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 682  à M. Halluin
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682  à M. Halluin

M. Myionnet rentre d'Arras avec des renseignements favorables. Exemption de la conscription pour un jeune frère. Les charges sont lourdes mais Dieu "prend pour Lui ce que nous ne pouvons pas porter".

 

Vaugirard, 12 mars 1860

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Je n'ai trouvé le moment, au départ du f. Jean [Maury], de lui donner, comme je le voulais, quelques lignes pour vous. Je n'avais, du reste, rien de notable à énoncer, sinon la joie que j'éprouvais des bons renseignements que nous a rapportés M. Myionnet et qui nous sont un nouveau témoignage de la protection toute spéciale du Seigneur à l'égard de votre maison, puisque, avec des ressources si restreintes en personnel, vous arrivez à subvenir aux besoins essentiels de la situation. Espérons donc et marchons toujours en défiance de notre faiblesse, en confiance dans la bonté toute puissante de Dieu.

            Le f. Jean a emporté un paletot qui exigeait un petit rajustement pour être bien à sa taille. C'est peu de chose, mais on y a pensé trop tard. Je vous prie de faire approprier pour lui ce vêtement.

            Notre petit Brice est inquiet sur sa mère qui lui a écrit qu'elle se sentait fort abattue. Il vous prie instamment de la voir et de lui écrire comment vous la trouvez. Il serait nécessaire que cette bonne dame fît les déclarations ordinaires pour exempter son fils de la conscription. Il vous prie aussi de lui demander ce qu'elle a fait à cet égard.

            L'ensemble de notre petite Congrégation et de ses œuvres marche. De tous côtés, les charges sont plus fortes que les hommes n'ont de suffisance. Mais le Seigneur prend pour lui ce que nous ne savons pas porter. Comment pourrions-nous nous plaindre? Notre misère appelle sa miséricorde. C'est le secret de notre existence présente et l'espoir de notre avenir.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, j'embrasse vous et nos ff. en J. et M.

            Votre respectueux ami et Père

                                                                                             Le Prevost

            P. S. M. Myionnet m'a donné bonne opinion du jeune ecclésiastique qui vous aide. Il croit qu'il y a lieu de penser que sa vocation le pourrait attacher à notre petite famille.

 

 




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