686  à M. Caille

MLP. confie à M. Caille le soin de transmettre sa lettre aux enfants de l'Œuvre qui lui ont écrit. Départ de M. Desouche.

Vaugirard, 28 mars 1860

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Deux de vos enfants, Caille et Jules Morel, ont eu la pensée de m'écrire une petite lettre pour me demander de renvoyer près d'eux le f. Marcaire. Vous savez, comme moi, que la chose ne serait guère praticable présentement; je réponds quelques mots à ces chers enfants pour leur témoigner ma satisfaction du bon mouvement d'affection et de reconnaissance qu'ils ont eu à cette occasion. Je vous prie de leur remettre ma lettre, si vous croyez qu'elle leur fasse quelque bien.

            Nous n'avons ici rien de nouveau qui mérite attention; l'entrée d'un nouveau frère, très bon garçon, pieux et dévoué, mais dont nous ne jugeons pas encore pleinement les aptitudes. M. Desouches, suivant le conseil de M. Aubert, se retirera de la Communauté après la retraite; jusque là, il va résider près de l'abbé Gentil, ancien aumônier de notre maison qu'il connaît particulièrement et qui le prendra définitivement pour l'aider dans une petite cure où il a été nommé récemment près de Paris.

            Nous espérons que notre retraite aura lieu du 22 au 26 avril, sans en être bien sûrs, puisque nous n'avons pas encore jusqu'ici de promesse de celui qui devra nous la donner.

            Adieu, mon bon ami, je souhaite que le saint temps de carême soit bien favorable à vous et à toute votre maison. Je vous embrasse tous bien affectueusement.

            Votre ami et Père en J. et M.

                                                                                             Le Prevost

            Vous n'oublierez point, n'est-ce pas, les renseignements demandés par ma précédente lettre, quand vous serez un peu libre.