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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 688  à M. Halluin
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688  à M. Halluin

Supporter les difficultés tout en s'efforçant de les faires disparaître. Projet d'acquisition de l'ancien Séminaire d'Arras. Continuer à travailler alors même qu'on ne voit pas le fruit de son labeur.

 

Vaugirard, 10 avril 1860

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            J'ai reçu avec une vive satisfaction de vos nouvelles et les détails que vous me donnez sur votre situation. Le Conseil m'avait déjà demandé si nous n'avions point quelques lettres d'Arras et si tout allait à votre gré dans votre chère maison.

            Tout est assez bien, en ensemble, puisque le bien se fait et que la charité a sa part dans cette œuvre intéressante. Vos difficultés, vos embarras même, dans les vues de la Sagesse divine, seront une occasion de mérite par la patience et le courage qu'ils vous donnent lieu de manifester. Nous devons chercher toutefois à rendre la situation meilleure, autant qu'il dépendra de nous. Nous ferons à cet égard un nouvel et attentif examen, au moment de la retraite qui aura lieu définitivement du 22 au soir au 27 de ce mois. Elle sera donnée par le r.p. Vézières, jésuite. Je pense, avec vous, qu'il sera bien d'y envoyer le f. Thuillier qui resterait pour un temps avec nous si, comme je le désire, je puis m'arranger pour le remplacer convenablement chez vous.

            Je verrai sans regret le f. Augustin [Bassery] prendre asile chez vous, eu égard à sa position et à son caractère qui le rendent, je crois, inoffensif pour ceux qui l'entourent; nous évitons toutefois, ordinairement, de ramener chez nous ceux qui en sont sortis volontairement; je crois aussi qu'il sera bon de beaucoup restreindre l'action qu'il aurait à prendre près des enfants.

            Je vous prie de diriger, comme vous le jugerez utile pour le bien, les mouvements de M. l'abbé Lemaire, en ce qui concerne la retraite et son projet d'union à la Communauté. J'ai aussi écrit à M. Maufait que je l'invitais à converser avec vous sur la vocation qu'il croit avoir pour notre œuvre et je lui ai conseillé de suivre de tout point vos avis, ajoutant que je m'en rapporterais pleinement à ce que vous auriez décidé.

            Je n'ai pas de vue bien claire relativement aux bâtiments de l'ancien Séminaire, n'ayant point vu ce local. On me dit qu'il n'a qu'une cour intérieure assez peu propre aux récréations. Quant au prix d'acquisition, je ne sais pas non plus quelles seraient les ressources qu'on pourrait espérer. Il faudrait vendre la maison actuelle; y aurait-il chance de le faire sans trop de désavantage?

            Les fruits du carême ont été ici très heureux dans toutes nos œuvres; j'espère que vous aurez eu de votre côté une égale satisfaction. On oublie les peines et les sacrifices quand on voit ainsi le résultat du travail. Mais il faut que nous ayons le courage de travailler et de persévérer même quand nous ne voyons pas nos soins récompensés. C'est un temps de patience et de sacrifice qui souvent mérite davantage et touche mieux le cœur de Dieu.

            Je vous embrasse, cher Monsieur l'abbé, ainsi que nos ff. et je suis, avec un respectueux attachement, tout vôtre en J. et M.

                                                                                             Le Prevost

 

            M. Carment va s'occuper de votre jeune homme.

            Le f. Joseph [Loquet] est à Amiens, je lui dirai de vous écrire.

 

 




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