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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 701 - 800 (1860 - 1861)
    • 732  à M. Risse
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732  à M. Risse

Les difficultés du dernier moment avant le sacrifice de l'union à l'Institut. Modération avec laquelle MLP. souhaite l'extension de ses œuvres. Générosité de ses attentions pour l'œuvre de Metz.

 

Vaugirard, 3 janvier 1861

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Nous accueillerons à cœur ouvert et vous et les bons jeunes gens que vous devez nous amener le lundi 4 février. J'enverrai au devant de vous quelqu'un de nos MM. qui vous connaisse, M. Lantiez par exemple, ou M. Maignen, ou quelque autre de vous connu.

            Nous avions pressenti que vous aviez éprouvé quelques difficultés aux approches du moment décisif, les moins hardis alors sont d'ordinaire pris d'un peu de tremblement, mais ils se raffermiront, l'exemple des autres les entraînera et, au temps marqué par le Seigneur, ils consommeront aussi leur sacrifice. En y réfléchissant aussi, nous avions conçu quelque inquiétude sur le vide que ferait pour votre œuvre l'absence simultanée de quatre ou cinq de vos sujets les plus utiles et les plus dévoués; peut-être sera-t-il mieux qu'ils ne partent qu'à des intervalles assez marqués pour que vous ayez le loisir de remplir successivement les places qu'ils auront laissées vides. Voilà, cher Monsieur l'abbé, les pensées que nous avions eues de nous-mêmes; nous n'avons donc été ni surpris, ni contrariés d'un changement qui peut avoir ses avantages bien réels et que Dieu a sans doute préparé dans sa tendre miséricorde. Je ne saurais assez vous assurer de notre sincère désir de tout prendre au point de vue du bien de votre œuvre; nous ne voulons l'agrandissement de notre petite famille qu'autant qu'il sera un moyen de plus de faire le bien et aux œuvres et aux membres qui s'uniront à nous. N'ayez non plus nul souci, cher Monsieur l'abbé, relativement au trousseau de vos jeunes gens et n'imposez pour cela aucun sacrifice à votre caisse, nos frères se contentent en général du nécessaire seul, il ne faut pas de grands frais pour y pourvoir.

            J'ai tardé à vous écrire à cause de la multitude des occupations qui nous assiègent; par la même raison, je tourne ici bien court, mais je me dédommagerai de cette nécessité bien prochainement, puisque le Seigneur me ménage la consolation de vous voir dans quelques jours. La saison est encore bien sévère, mais vos bons jeunes gens apporteront dans leurs âmes la force, le courage et l'ardente charité qui fait tout accepter et tout aimer. Embrassez-les tendrement tous pour moi, et ceux qui viennent, et ceux qui restent; ils sont tous mes enfants et je prie le Seigneur de les bénir.

            A vous, cher Monsieur l'abbé, mille respectueuses affections de

            Votre ami et Père en J. et M.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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