752  à M. Risse

Une lettre, dont le destinataire était M. Risse, n'a pas été acheminée.

[18 mars 1861]

            Cher Monsieur l'abbé,

            La petite lettre ci-jointe a été écrite il y a un mois; c'est par un oubli de ma part qu'elle ne vous est point parvenue en son temps. Elle avait été déposée par votre jeune Léon [Guichard] dans une boîte qui est à la porte de ma chambre, mais que j'ouvre rarement, parce qu'on n'en fait guère usage; à mon grand regret, j'y ai trouvé hier la lettre en question que votre pauvre enfant croyait bien depuis longtemps entre vos mains. Je vous l'envoie, quoique bien tardivement, afin qu'elle vous témoigne du bon désir qu'avaient vos jeunes gens de vous donner de leurs nouvelles dès le commencement. Aujourd'hui, votre jeune Léon vous prépare une autre lettre pour s'excuser de la rudesse de celle qu'il vous a écrite ces jours derniers; je crois qu'il n'y avait que de l'étourderie et du défaut de réflexion avec l'absence d'éducation, le cœur vous est certainement fort attaché et reconnaissant.

            Tout va bien ici; j'espère que vous êtes content de votre côté à Metz; les épreuves ne manquent jamais, elles sont comme le pain quotidien des œuvres, mais elles portent avec elles la bénédiction qui découle de la croix.

            Adieu, bien cher Monsieur l'abbé, croyez à tous nos sentiments respectueux et dévoués.

            Votre ami et Père en N.S.                                              Le Prevost