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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 701 - 800 (1860 - 1861)
    • 753 bis à M. Guillot
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753 bis320 à M. Guillot

Réponse à une lettre que MLP. a retrouvée longtemps après. C'est la charité qui dissipe le découragement. Soutenir le bon combat. Support des défauts.

 

19 mars [1861] - St Joseph

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Vous m'avez écrit, il y a un mois, dans un moment de tristesse et de découragement, pour me dire votre peine et chercher près de moi un peu de consolation. Dieu a permis, cher ami, que votre lettre ne me soit connue que depuis deux ou trois jours, je l'ai donc laissée sans réponse et vous avez dû vous contrister de l'apparent oubli où je vous laissais dans cette petite épreuve; il n'en était rien et cette négligence a été toute involontaire. Ne m'ayant pas trouvé dans ma chambre, celui qui apportait votre lettre l'a mise dans une boîte placée à la porte, mais que je n'ouvre que rarement; elle est ainsi restée ensevelie durant un mois, et c'est par une sorte de hasard que je l'ai enfin trouvée. Dieu a voulu sans doute, cher ami, que vous n'ayez qu'en Lui seul votre consolation; j'espère qu'elle n'en aura été que meilleure et plus efficace, car, quand le Seigneur prend lui-même en main les choses, on peut être sûr qu'elles ne restent pas imparfaites.

            Je recevrai avec joie une petite lettre de vous qui m'annonce que vous avez bien vite retrouvé votre repos et que ce nuage s'est dissipé à la chaleur de la divine charité.

            Je pense que vous faites un peu chez vous le mois de St Joseph; nous le fêtons de notre mieux aujourd'hui à Vaugirard; que ne sommes-nous tous réunis! Avec le temps, les charges de chacun deviennent si lourdes qu'on a moins de liberté et qu'il est plus difficile de se trouver tous ensemble. Vous sentez mieux que personne chez vous tous ces sacrifices de chaque jour, mais vous n'oubliez point, cher ami, que c'est pour cela même que Dieu nous bénit et que c'est par cela surtout que nous sommes agréables à ses yeux. Que cette pensée vous encourage dans vos difficultés, dans vos contrariétés, dans le support quotidien des défauts des autres et des vôtres propres; tout cela, c'est le bon combat, ceux qui l'auront bien soutenu auront enfin la palme des vainqueurs. Marchons donc toujours en avant, mon cher Henry, les jours passent, les années s'écoulent, l'heure du repos et de la paix viendra; c'est ainsi que notre divin Sauveur et modèle J.C. est entré dans sa gloire, allons bravement à sa suite pour arriver là où son amour nous attend.

            Adieu, bien cher ami, nous verrons à la retraite (2e quinzaine d'avril) s'il est possible, comme je l'espère, de vous envoyer un jeune frère; j'ai aussi toujours le désir d'aller vous voir au printemps. Je vous embrasse tous bien affectueusement.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

            Bon souvenir de ma part à Mlle Adélaïde.

 

 





320 Supplée la lettre 781.





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