905  à M. Halluin

Vœux et prières à l'occasion de la Saint-Henri. Le Président de la Conférence St-Charles ne peut loger un ouvrier d'Arras. MLP. montre sa sollicitude pour les frères qui travaillent avec M. Halluin. Que le Supérieur d'Arras exerce sur eux une autorité attentive et stimulante.

Vaugirard, 13 juillet 1863

            Bien cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            C'est après-demain votre fête; tous nos frères s'unissent à moi pour vous dire à cette occasion les vœux de notre petite famille. Nous bénissons Dieu qui nous a unis à vous, qui nous a donné part à vos œuvres et aussi, je l'espère, aux mérites qu'elles vous ont acquis devant Lui. Puissent-ils s'accroître de jour en jour et longtemps encore, afin que votre œuvre reçoive de vous sa forme parfaite et qu'elle ait ainsi les conditions qui en perpétueront les fruits. Je souhaite aussi que vos enfants répondent de mieux en mieux à vos soins, afin de vous donner dès ici-bas la récompense la plus précieuse à vos yeux.

            Je n'ai pas besoin de dire que nous prierons tous pour vous le jour de la S^t Henry. Je le ferai tout particulièrement au S^t Sacrifice de la Messe.

            M. Carment vous a écrit que nos démarches près de M. Legentil pour procurer un logement à M. Simonnet n'avaient pas réussi. Je crois qu'en effet, les lieux prêtent peu à cet arrangement et que les pièces existantes suffisent à peine aux besoins. A ma connaissance, M. Legentil s'est déjà refusé à une demande pareille qui lui avait été faite précédemment.

            M. Planchat me dit que le f. Jean [Maury] est un peu abattu et fatigué, et que quelques mois de repos le remettraient. Si vous pouviez le faire remplacer momentanément par Nazaire ou autrement, je le ferais venir à Chaville où il travaillerait sans lassitude. Après un certain temps, il vous reviendrait refait et dispos, ou bien, si j'avais un sujet plus vigoureux formé à ce moment, je vous l'enverrais. Je vous prie d'examiner cette proposition et de faire partir le f. Jean dès que vous le croirez possible, si, comme moi, vous voyez double avantage pour votre maison et pour le f. Jean à cet arrangement.

            Les détails que m'a donnés M. Planchat relativement à M. Brice me semblent mériter grande attention; soutenez-le, autant que vous le pourrez, spirituellement et ayez les yeux bien ouverts de ce côté; nous prierons avec vous.

            M. Guillot regrette de n'être pas toujours assez appuyé par vous pour le maintien de son autorité. Vous jugerez s'il y a lieu de le fortifier un peu dans son action près des enfants.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, je vous embrasse au nom de tous et je suis bien affectueusement en J.M.J.

            Votre dévoué Père et ami

                                                                                             Le Prevost