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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1001 - 1100 (1865 - 1866)
    • 1026  à M. de Varax
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1026  à M. de Varax

Séjour de MLP. à Duclair. Arguments pour obtenir d'une bienfaitrice la pension de plusieurs séminaristes.

 

Duclair, 4 septembre 1865

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je suppose qu'au moment où je vous écris, vous êtes sur le chemin qui mène à Montcoy; je vous y adresse ces deux lignes, deux lignes sans plus, puisque dans très peu de jours nous achèverons de vive voix les entretiens trop écourtés des communications épistolaires.

            Comme vous le voyez par la date de cette lettre, je suis momentanément à Duclair; j'y devais rester 4 ou 5 jours seulement, mais les malaises que j'éprouvais avant mon départ ayant diminué sensiblement dès mon arrivée ici, j'ai cru utile de prolonger un peu mon séjour qui sera de 11 jours en tout; je reste jusqu'à jeudi 7. Je pense, d'après les indications de vos lettres, que vous reviendrez vous-même peu après au milieu de nous. Ce mot est aimable; on revient volontiers où l'on est toujours attendu. Tous nos frères vous attendent, ceux de Chaville notamment; M. Camus vous attend pour acheter les livres qu'il lui faut avoir.

            Je n'ai pas reçu de nouvelles fraîches de notre f. Chaverot.

            La lettre de Mme Cottu est un peu menaçante, je ne crois pas qu'elle soit définitivement inquiétante, seulement c'est une femme qui raisonne et qui ne veut rien faire sans que sa raison soit satisfaite; tâchez de lui donner contentement. Comptant sur son aide bienveillant, j'ai retenu les places à Issy pour nos étudiants; vous pourriez le lui dire, cette raison a quelque valeur. Mais quel meilleur motif de se décider peut-elle demander que celui-ci: elle donnera à l'Eglise un prêtre dévoué, désintéressé, qui se consacrera à l'instruction et au salut des classes ouvrières si fourvoyées par l'erreur, si disposées pourtant à revenir à la vérité quand elle luit à leurs yeux. Ayons confiance, Dieu veille sur nos pauvres jeunes frères et ne les laissera pas frapper en  vain aux portes de son sanctuaire; ils sont pieux, intelligents et de cœur élevé; le bon Maître ne rejette pas ceux qu'Il a ainsi doués.

            C'est tout ce que je vais vous dire aujourd'hui, bien cher ami, je me réjouis bien de vous revoir. Peut-être feriez-vous bien d'écrire un mot à M. Chaverot l'avertissant que vous revenez et lui demandant quelle sera la date de son retour. J'oubliais de vous dire, chose pourtant intéressante, que notre retraite, donnée par le r.p. Milleriot, commencera le dimanche au soir, 24 de ce mois; vous ferez bien d'en avertir M. Chaverot. Vous suivrez cette retraite, cela va sans dire, avec les oreilles et la bonne volonté seulement, laissant la tête dans son parfait repos.

            Je vous embrasse bien cordialement en N.S. J'ai toujours envie, quand je vous écris, d'offrir mes respects à vos bons parents; s'ils arrivent (ces respects) inopportunément, réservez-les pour les jours désirés où tout nuage aura disparu entre la pauvre Communauté et votre chère famille.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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