1036  à M. Guillot

MLP. lui envoie un successeur. Ne pas lui parler des difficultés, ni l'indisposer d'avance.

Vaugirard, 4 octobre 1865

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            J'envoie, avec M. Risse, M. André [Brouant] qui doit vous succéder dans vos fonctions; vous le mettrez au fait de ses emplois en lui donnant tous les renseignements que vous croirez pouvoir lui être utiles; mais je vous recommande bien expressément d'éviter tout blâme, toute remarque critique sur le Supérieur et sur sa manière de conduire les choses; ceux qu'on indispose ainsi agissent avec prévention et s'éloignent aisément du respect et de la docilité qu'ils doivent au Supérieur; laissez donc M. André avec les sentiments de confiance et d'affection dont il semble animé envers M. Risse et gardez-vous de mettre aucune inquiétude dans son esprit; vous n'en auriez certainement pas l'intention, mais, sans le vouloir, vous produiriez assurément ce résultat si vous lui disiez les petites difficultés que vous avez pu rencontrer.

            Je pense que quelques jours suffiront pour bien installer M. André; vous reviendrez alors vers nous à Vaugirard, où vous savez d'avance que vous serez accueilli avec joie et cordialité.

            Adieu, mon bien cher enfant, à bientôt; je vous embrasse affectueusement en N.S.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost